Hillion, Plouha, Erquy, rivage d’une seule et même île (résidence)
2022 · OUT
De derrière la terre aveuglée d’arbres, de constructions
La mer dérange, la mer appelle
Et puis, là
Devant
La mer vouvoie.
Impudique de son râle bruyant
Lointaine en sa matière
Des gens lents quoiqu’ils fassent
Goûtent à l’infini sur le sol incertain
Touts petits
Espèrent sans y compter
Le froissement joli des vaguelettes sur le sable
S’en passent tout aussi bien
Je connais leur joie d’être libre
Ils marchent sur l’estran
Ils savent qu’il se recouvre et se découvre
Ils se savent dans un cycle
Ici, ils lisent l’érosion
De la vie sous les pieds
De la vie en strates molles
Les oiseaux et les mollusques peuvent la verticale
Les terriens, à la surface, vont du tissu végétal à la matrice
Et vice-versa
Longent l’humide
Parfois plongent
Des oiseaux, des mollusques, des hommes
On ne se refait pas.
Remerciements chaleureux à Isabelle et Richard Volante pour leur accueil et leur soutien.